Chaque année, 15 millions de personnes dans le monde sont victimes d’un AVC. La rapidité de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux est primordiale : 87% d’entre eux sont ischémiques et le patient perd environ 1,9 million de neurones par minute en l’absence de traitement. Un AVC pris en charge trop tardivement peut avoir de graves conséquences : 20% des patients décèdent dans l’année suivant l’accident et 40% gardent des séquelles importantes.

La radiologie joue un rôle majeur dans le diagnostic des AVC. Comment optimiser la gestion des urgences en radiologie pour accélérer la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux ?

Quels outils pour diagnostiquer un AVC ?

Plusieurs outils peuvent être utilisés pour diagnostiquer un AVC : 

• La tomographie par ordinateur (CT) : aussi connue sous le nom de CT-Scan ou tout simplement scanner, la tomographie est l’un des premiers outils d’aide au diagnostic de l’AVC. Elle permet aux radiologues d’analyser des images en trois dimensions. Un scanner cérébral peut ainsi rapidement permettre de détecter les signes d’hémorragie ou d’ischémie qui sont les indicateurs d’un AVC.
  
  
• L’imagerie par résonance magnétique (IRM) : plus précis que le scanner, cet examen radiographique s’appuie sur des champs magnétiques pour fournir des images 3D détaillées des organes, des os et des tissus mous. L’IRM est particulièrement efficace pour identifier les zones des lésions cérébrales, qu’elles soient ischémiques ou hémorragiques, et donc pour évaluer les dégâts provoqués par l’AVC.
  
  
• L’angiographie : cet examen radiologique fournit des images des veines et des artères du cerveau. Elle est souvent effectuée en complément du scanner ou de l’IRM pour visualiser les vaisseaux sanguins et détecter des caillots ou des sténoses qui sont souvent à l’origine des AVC.

Les logiciels de post-traitement, facilitateur de la gestion des urgences des AVC

Les logiciels de post-traitement sont des solutions numériques qui complètent l’examen radiologique en facilitant l’analyse des images, qu’elles soient obtenues par tomographie, IRM etc.

Elles facilitent le travail du radiologue dans l’interprétation des images d’AVC et facilitent le diagnostic à plusieurs niveaux. D’abord, les logiciels post-traitement améliorent la qualité des images en permettant l’ajustement de plusieurs paramètres, comme la luminosité, le contraste etc. Les zones d’ischémie et d’hémorragie sont ainsi plus faciles à détecter.

Ils disposent également de fonctionnalités avancées capables de mesurer de façon précise les lésions, par exemple en s’appuyant sur le score ASPECT (Alberta Stroke Program Early CT Score) qui évalue l’étendue des lésions cérébrales après un AVC ischémique. Elles proposent une reconstruction 3D permettant aux spécialistes de mieux visualiser les structures cérébrales et les zones touchées par l’AVC.

En résumé, les logiciels post-traitement facilitent la compréhension et l’analyse des images médicales et fournissent des informations précieuses sur la nature de l’AVC et ses conséquences pour le patient. Elles optimisent la gestion des urgences liées aux AVC en accélérant leur prise en charge et en favorisant une prise de décision éclairée pour traiter le patient.

Traitement des AVC : le rôle émergent de l’IA

L’intelligence artificielle a un rôle à jouer dans la détection précoce des AVC. Une startup française a par exemple développé une application mobile destinée aux particuliers qui permet, grâce à un système basé sur une analyse vidéo du patient, de détecter un AVC, d’évaluer son importance et de prévenir les secours.

Dans les logiciels de post-traitement, l’IA est utilisée pour détecter automatiquement les anomalies, de les comparer avec différents modèles de pathologiques. Cela permet de détecter plus précocement les AVC, de déterminer avec précision leur nature et d’envoyer des alertes aux spécialistes afin de réduire le temps de prise en charge. 

L’intelligence artificielle peut également être utilisée de manière préventive. Par exemple, elle peut identifier les dépôts dangereux dans les artères lors d’une angiographie pour anticiper et traiter les risques d’AVC avant même qu’il ne survienne. 

Le diagnostic et le traitement des AVC demandent une gestion des urgences rapide et efficace. Les logiciels de post-traitement et les nouvelles innovations basées sur l’intelligence artificielle réduisent le temps nécessaire pour identifier les accidents cardio-vasculaires et les prendre en charge. Il est donc essentiel pour les hôpitaux de s’équiper de ces technologies afin de réduire la mortalité et les séquelles liées à ces accidents.